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Genèse et inspiration des Terres de Mandelsy | CTM#3

Chroniques des Terres de Mandelsy

- Publié le 18-09-2024


Genèse et inspiration des Terres de Mandelsy


Le 1er septembre 2013, je publiais les premières cartes et premiers textes d'un nouveau pays sur le forum de Génération City : La Mandelsy. C'était il y a 11 ans. Depuis ce pays n'a pas cessé d'évoluer, de se complexifier et s'est récemment émancipé pour devenir les Terres de Mandelsy. Dans cette chronique, je vous propose de revenir sur mes débuts dans les mondes de l'imaginaire, sur l'histoire de ce projet et sur certaines de mes sources d'inspiration.

Des mondes de l’imaginaire aux villes virtuelles

D’aussi loin que je me souvienne, les mondes de l’imaginaire m’ont toujours fasciné. Imaginer un univers parallèle avec ses propres règles, sa propre géographie et ses propres personnages tel a été, depuis finalement assez longtemps, mon loisir. Enfant, comme sans doute beaucoup d’autres, je jouais avec mes peluches et leur faisais vivre des aventures dans un monde imaginaire où se mélangeaient science-fiction spatiale et magie. Un mix entre l’univers de Star Wars de Georges Lucas et le monde des sorciers de J.K. Rowling. Ajoutez à cela d’épiques affrontements à la Tolkien avec des personnages incarnés par des animaux (influence Disney Mickey Picsou & Cie ?) et vous avez là le tout premier monde imaginaire que j’ai couché sur le papier : la Filoussia.

À la base de tout cet univers il y a des cartes, autre passion que je cultive depuis l’enfance. Je crois que ce qui m'a lancé dans la cartographie, a sans doute été la lecture d'un livre sans grande prétention : Géronimo Stilton - Le Galion des chats pirates. À la fin de ce livre, et de tous les autres tomes de cette série, on y retrouve deux cartes. La première représente la ville de "Sourisia", capitale de cet univers, et l'autre "l'île des souris". Après en avoir étudié les milles détails, je me suis à mon tour lancé dans le dessin de cartes pour mon propre univers. Passionné de géographie, j'ai dessiné des cartes du topographiques, des cartes démographiques, des cartes de villes ou encore des plans intérieurs de bâtiments.

À l'origine de tout, il y a des cartes. Ici les cartes de "la Filoussia"

Carte du relief de "la Filoussia"

Carte de la densité de population de "la Filoussia"

Carte des climats de "la Filoussia"

Carte des monuments de "la Filoussia"

Carte d'une portion de ville

Mon premier ordinateur en main (en 2006), ces univers migrent vers le support informatique. Je tâtonne alors et imagine plusieurs embryons d'univers alternatifs sans vraiment aller au bout de mes idées. Comme précédemment la carte est la base de ces univers. J'utilise alors le nec plus ultra des logiciels de dessin assisté par ordinateur : paint. En parallèle, je touche à d'autres formes d'expression artistique : dessin, un peu d'écriture et même tentative de création d'un MMORPG via RPG maker.

Exemple de carte de château réalisé sur paint

Ecran d'accueil d'"Ivianus", tentative avorté de MMORPG

Une des map d'"Ivianus"

Une des map d'"Ivianus"

Une des map d'"Ivianus"

Surtout, je découvre et me passionne pour les jeux de simulation de ville (city builder). Sim City 4 en premier (je suis aussi passé très rapidement sur les versions antérieures SimCity, SimCity 2000 et SimCity 3000) puis un jeu qui va tout changer en 2010 : Cities XL. C’est à cette occasion que je rejoins ma première communauté en ligne. Le 4 janvier 2010, je m’inscris sur le forum de Génération City.

La création d'univers virtuel prend alors une autre dimension. Je trouve des joueurs avec qui partager cette passion et ensemble nous commençons à construire une nouvelle nation : l'EUGC.

De l'EUGC au monde Gécée : des mondes imaginaires portés par Génération City

Lorsque je m'inscris sur Génération City (j'ai alors à peine 15 ans), l’EUGC (pour Etats Unis de Génération City) en est à ses débuts. L'EUGC s'inspire d'une autre nation virtuelle française basé sur les city builder : Simland. Comme Simland, l'EUGC est un morceau de continent supplémentaire implanté sur Terre. Cette nouvelle nation à pour base des villes construites sur Cities XL. J'y développe mes premières villes : Tours et Biggest City. La première est ma première expérience sur Cities XL et restera sans lendemain. La seconde est une ville que je développerai pendant de longues années, qui aura plusieurs reboots sur d'autre jeux et qui sera renommée plusieurs fois (Mégalipoli puis Katta'Shahar).

La carte de l'EUGC réalisée par Warstorm.

Assez vite ce bout de terre nous contraint et nous décidons une grande migration : et si nous avions notre propre planète ? Une planète similaire à la Terre, peuplée d’humains dont le niveau de civilisation est proche du nôtre ? C'est là que né le monde Gécée. Sur cette planète, l’espace n’est plus limité et chacun peut désormais y avoir son pays. J’y développe de décembre 2010 à juillet 2013 une première nation : l’Ivanoa. J'y reprend pleins d'idées esquissées auparavant et assemble tout cela pour en faire un pays plus ou moins cohérent. Je découvre aussi le role play et participe, avec l'ensemble des co-créateurs du monde Gécée, à de nombreux évènements. Le plus mémorable restera sans doute l'exposition universelle du monde Gécée de 2010. J'y avais proposé une candidature de ville hôte de l'évènement. Arrivé deuxième, j'ai ensuite pris la direction d'une partie de la cérémonie d'ouverture. Il s'agit de l'une des meilleures soirées de roliste que j'ai pu passer sur GC.

Du côté de mon propre pays, je développe pour la première fois une géographie complète et de nombreux contenus majoritairement basés sur des cartographies (créées avec paint.net). L'Ivanoa est alors le pays le plus peuplé du monde Gécée avec plus de 200 millions d'habitants. C'est aussi un pays ultra développé et à la pointe du progrès construisant des lignes de trains à sustentation magnétique entre ses villes. Le système politique y est assez atypique : il n'y a pas un chef de l'état mais trois (un triumvirat). Les villes illustrées dans les city builder (Cities XL essentiellement) y sont plus nombreuses : Biggest City, Otopos, New Trobadour, Dirtyoes, Foygeodro, Zaible, ... Peu à peu, ces villes se complexifient et leur organisation est plus recherchées. Ma passion pour l'urbanisme commence à se manifester. Enfin, je crée quelques personnages, qui pour certains se retrouvent aujourd'hui dans les Cités Perdues. C'est notamment le cas du personnage principal de la série : Alfred Vallamir.

Carte du relief de l'Ivanoa

Carte du réseau routier de l'Ivanoa

Carte de la densité de population de l'Ivanoa

Carte du réseau express de Biggest City

Pour autant, je trouve que l'Ivanoa manque quelque peu d'enjeux, d'originalité et de complexité. Ainsi, il ne me permet pas d'y imaginer des histoires. Il ressemble aussi beaucoup aux autres pays du monde.

Finalement, et malgré les centaines d’heures passées à le construire, je l’abandonne et recommence - presque - de zéro.

La dystopie « Mandelsy »

C’est là que naît la Mandelsy, nom choisi en référence à un grand monsieur décédé au cours de l’année 2013.

Dès le départ, je veux faire de ce pays un objet particulier, atypique, reflet de certaines de mes convictions et illustration inconsciente d’œuvres cinématographiques m’ayant profondément marqué enfant. Je pose alors quelques principes qui me guideront tout au long de la création de cette nation. C'est d'abord un pays assez pauvre vivant depuis plusieurs décennies dans une sorte de léthargie économique et n'ayant pas pris le virage de la mondialisation. Cette a pourtant gagné le restant du monde Gécée au cours des 70 dernières années. Une des conséquences, et pierre angulaire de beaucoup de role play que je mettrai en place par la suite, est que la voiture et tout ce qui en découle n’a pas connu de développement significatif. Peu à peu, je construis un scénario et un univers original à partir de ce postulat.

L’histoire du pays fait apparaître un enfermement important à la fin du XIXème siècle et tout au long du XXème siècle. Cela a conduit à adopter des choix technologiques différents des autres nations du monde Gécée. D’un des pays les plus développés du monde au XIXème siècle du fait de l’intense exploitation du charbon, la Mandelsy devient au cours du XXème siècle la dernière des nations gécéennes. La raréfaction des ressources en charbon conduit à la situation du début des années 2000 avec un pays dans un état d’appauvrissement généralisé. Tout ou presque est resté comme à la fin du XIXème siècle : les villes, les moyens de transport, l’organisation économique, les clivages au sein de la société… Dans ce contexte, pour le meilleur ou pour le pire, le pays ouvre ses frontières en 2013. Conscient du retard pris par rapport aux autres nations, mais également de ce que fait peser sur l’environnement le modèle économique capitaliste dominant sur Gécée, la Mandelsy choisit une autre voie : le développement dans le respect du vivant et du non vivant.

La Mandelsy est donc sous une certaine forme une dystopie : un scénario alternatif de non développement d’une société qui n’aurait pas pris le virage de la mondialisation et d’une économie dopée au pétrole du fait de sa fermeture sur l’extérieur. Cette même société qui d'un coup se réveille et se dit qu'elle va tenter de s'améliorer sans pour autant détruire son environnement et sans hypothéquer l'existence de ses descendants.

Loin des mythes du modernisme écologique, l’univers dépeint pourrait être qualifié de dystopie “éco-steam-punk” : un mix entre un univers “steam-punk” dont la Mandelsy reprend notamment l’ambiance architecturale victorienne et les moyens de transport (train et dirigeable) et un plaidoyer pour un développement alternatif de nos sociétés, respectueux de notre environnement et résolument tourné vers l’écologie au sens premier du termes, c’est à dire tourné vers le vivant. Un peu comme si, au crépuscule de la première révolution industrielle, nos sociétés occidentales auraient pris un autre chemin : une stagnation et une décadence pendant près d’un siècle avant une renaissance en ce début de XXIème siècle.

C’est avec ce scénario, avec cette dystopie, que s'ouvrent de formidables opportunités de créations : rôle play et développement de tous les infimes détails pouvant décrire cette nouvelle nation rythmeront mon quotidien pendant un peu plus de 10 ans de septembre 2013 à mars 2024.

Le support d’une œuvre fleuve

Pour la Mandelsy, la base demeure la même que pour l’Ivanoa. Je commence par créer des villes avec le jeu Cities XL puis avec son successeur Cities XXL. C'est alors un véritable challenge car il s'agit d'imaginer des villes dans lesquelles l'automobile n'a jamais eu sa place. C'est une aventure exaltante et qui se nourrit de ce que j'apprends au cours de mes huit années d'études en aménagement et en urbanisme. In fine, il n'existe véritablement que quelques villes construites sur Cities XXL selon ce scénario parmi lesquelles Theide, Larçay, Valaxtine et Dalj'lal'laï.

Theide

Larçay

Valaxtine

Dalj'lal'laï

Des éléments de géographie, de culture et d’économie sont construits au fil des ans. Au fur et à mesure que mes études avancent, je gagne également en compétences. Je suis formé aux logiciels de SIG et entreprend d’en constituer un pour la Mandelsy. Cela permet de construire une cartographie du pays avec une précision inégalée dans le monde Gécée. Pour couvrir toutes les thématiques, il faut tout dessiner. Le plus long à sans doute été la couche des communes mandelsienne ainsi que celle du relief. Dans cette dernière, chaque courbe a été tracée à la main. Mais le résultat est à la hauteur des efforts. Il s'agit alors des plus belles cartes que j'ai réalisé.

Découpage communal de la Mandelsy

Ressources naturelles et minerais en Mandelsy

Topographie en Mandelsy

Réseau ferroviaire en Mandelsy

Réseau hydrographique en Mandelsy

Climat en Mandelsy

Répartition de la population en Mandelsy

Peu à peu, je rédige une description précise de ce pays. Mon doctorat me permet de vraiment d'apprendre à écrire. Les textes sont donc revus, actualisés et complétés au gré de ces évolutions. Mes convictions s’affirment aussi, et j’introduis ici où là des éléments qui les reflètent ou critiquent notre société. Le pays gagne en complexité au travers du développement de multiples thématiques qui s’entrecroisent : histoire, culture, économie, peuples…

À partir de 2020, une nouvelle étape est franchie. Si les années passées sont marquées par l’organisation de rôle play à grande échelle sur le forum de génération city, il ne s’agit pas encore d’histoires complètes. En 2020, la Mandelsy n’est plus seulement qu’un pays décrit sous toutes ses coutures ; elle devient l’univers dans lequel je souhaite raconter mes récits. Retour en enfance, à l’époque où je m’imaginais des histoires avec mes peluches. Aujourd’hui il ne s’agit plus d’histoires de sorciers spatiaux mais d’un récit global d’aventure fait de multiples petites parties qui doivent pouvoir se lire toutes ensembles ou chacune indépendamment des autres. L'objectif est triple : raconter les quêtes d'une vie pour les personnages principaux ; l'histoire de leur relation, de leur rencontre à leur mort ; et l'histoire de l'univers dans lequel ils évoluent. Un véritable challenge avec l’ambition d’une œuvre fleuve dont le dénouement devra mobiliser tous les sens des lecteurs (et pour cela quoi de mieux qu'un film...). La première pierre de ce vaste récit est publiée le 28 décembre 2020 sous la forme d'une histoire audio. "L'opération papillon", nom donné à cette courte histoire, constituera à termes l'un des chapitres du livre XI des cités perdues. S'en suit en décembre 2021 mon premier calendrier de l'avent. Inspiré par Superflame, écrivain, concepteur d'un univers imaginaire et conteur hors pair, je raconte en 24 épisodes mon premier récit complet : "le retour de l'opération papillon". Je réitère cette méthode d'écriture l'année suivante avec une nouvelle aventure : "Glaciale Rhapsodie". Quelques autres textes isolés et qui constitueront des chapitres des futurs livre ont aussi été publiés entre temps.

Les deux premiers livres complets des cités perdues

Ces récits et finalement l’ensemble de l’univers s’inspirent de plusieurs films d’animation qui, je crois, m’ont profondément marqué enfant : Le château dans le ciel (1986, Studio Ghibli) ; La route d’Eldorado (2000, DreamWorks Animation) ; Atlantide, l’empire perdu (2001, Disney) et La planète au trésor : un nouvel univers (2002, Disney). Tous ces films mettent en scène des aventures : parfois à la recherche de cités disparues, d’autres fois à la recherche de trésors fabuleux souvent sous la forme de récits initiatiques. Ces éléments sont ceux qui guident aujourd’hui « Les cités perdues ». Bien sûr, je puise aussi mon inspiration chez les auteurs d'autres univers étendus : J.R.R. Tolkien, Eiichiro Oda, Franck Herbert ou encore, pour citer une personnalité moins connue, Fabien Fournier.

Les Terres de Mandelsy : tout recommencer de zéro ?

Au cours de l'année 2023, et plus encore début 2024, le forum de Génération City rentre en hibernation. Ce modèle de communauté requérant un investissement important de ses membres n'est visiblement plus en phase avec les standards du net des années 2020. Aujourd'hui, internet est quelque chose que l'on consomme à la vitesse de l'éclair et ces projets de longue haleine intéressent moins. La communauté de Génération City a aussi vieilli et beaucoup de ces membres ont moins de temps à accorder au monde Gécée. La motivation des derniers survivants dont je fais parti baisse jusqu'à ce que les tentatives de role play se soldent par des silences assourdissants. L'inactivité me bloque. En effet, si je veux pouvoir faire perdurer mon univers suffisamment longtemps, il est aussi nécessaire que les autres nations perdurent et évoluent de leur côté. L'histoire complexe de mon pays et les role play réalisés par le passé font de la Mandelsy un pays en constante interaction avec l'ensemble du monde Gécée. À chaque disparition ou création de pays il me faut revoir une partie de mes contenus. C'est quelque chose d'inintéressant et intenable sur l'échelle de temps sur laquelle j'envisage d'écrire les histoires des cités perdues.

Pour autant, j'aime profondément mon pays, l'ambiance que j'y dépeint, ces personnages et ces histoires que j'y raconte. J'ai aussi appris à assumer cet univers virtuel, à en être fier et à vouloir le partager avec un plus large public. Enfin, j'ai l'envie d'aller plus loin, de m'accorder plus de libertés et de sortir parfois un peu du cadre réaliste qu'impose le monde Gécée.

Après plusieurs mois de tergiversation, je décide d'opérer un nouveau départ tout en conservant les éléments qui font l'ADN de la Mandelsy. En février 2024 naissent les Terres de Mandelsy. Il s'agit ni plus ni moins que d'une copie de la Mandelsy dans un univers indépendant. Ici tout est permis et la seule limite est celle de mon imagination. Il faut alors reconstruire une géographie et si possible ne pas y passer dix nouvelles années. Là encore, ma monté en compétence en géomatique m'a permis en quelques mois de reconstruire les principaux éléments constituant le SIG de ce nouvel univers. Les Terres de Mandelsy reprennent le même scénario que la Mandelsy du monde Gécée. Je l'adapte juste à cette nouvelle géographie et à une nouvelle temporalité. In fine, il ne s'agit donc pas de tout recommencer de zéro mais plutôt d'opérer un vaste travail d'actualisation des contenus déjà existants. Tâche que j'aurais dans tous les cas eu à faire si j'étais resté sur Gécée du fait de la disparition de nombreux pays. Vous l'aurez sans doute compris : les Terres de Mandelsy, c'est la Mandelsy ... en mieux !

Le bilan après 11 ans

Après 10 ans d’écriture, de conception d’images, de cartographies, de jeux, les Terres de Mandelsy et plus généralement l’univers des cités perdues c’est :

  • 2 livres des cités perdues au format papier qui ne demandent qu’à être réellement publiés
  • 4 autres autres livres en cours d’écriture et la trame pour bien d’autres aventures d’esquissée
  • 1 wiki en cours d'actualisation
  • Près d'une centaine de vidéos sur la chaîne Youtube dédiée à l’univers (Vallamir Stories) et près de 400 vidéos de présentations de villes (chaîne Vallamir & Co).

C'est finalement un ensemble de productions qui m'ont permis de toucher a beaucoup de domaines et d'exprimer ma créativité au travers de différents langages. Le français d’abord pour raconter mes différents récits et décrire précisément tout cet univers. L’illustration via des dessins au crayon ou grâce à des outils numériques (photoshop, logiciels de 3D, jeux bac à sable, IA). La cartographie, d’abord sur papier, puis sur des logiciels tels que Paint.net, Inkscape et surtout QGIS. La programmation, pour créer des outils de toute nature qui viennent compléter l’univers (génération de données, cartographie interactive, site web, programmes python ou javascript pour générer des contenus, génération procédurale…). La vidéo, pour montrer mes réalisations sur les différents jeux ou vous raconter mes histoires. Enfin, l'art de concevoir des villes au travers des jeux de création de villes, le point de départ de tout ce projet. Bref, un panel et une diversité de modes de créations correspondant à mes envies ou mes affinités du moment.

Pour l’avenir, j’aimerais pouvoir ajouter la musique à cette liste et développer autour de cet univers des ambiances sonores propres et originales. Toute grande saga a une ou plusieurs partitions qui l'identifie. Si un jour les Cités perdues pouvaient avoir la leur, cela concrétiserai encore plus cet univers. Enfin, l'objectif finale est bien l'achèvement de cette œuvre fleuve. Dans mes rêves les plus fous, celle-ci s'achève par une adaptation cinématographique en un film. À l'image des sagas qui ont bercé mon adolescence, ce serait un but ultime, une consécration de voir mes personnages et cet univers mis en scène sur le grand écran. Le nom global de ce projet, le "Mandelsy Cinematic Universe", porte en son sein cet objectif.

Plus modestement et pour revenir à aujourd'hui, je regarde le chemin parcouru depuis onze ans dans ce projet avec fierté. Comme je l'ai évoqué plus tôt, cela n'a pas été toujours le cas. Il fut un temps où j'avais presque honte de ce passe-temps ou du moins que je n'osais pas en parler. Ce qui se passait en ligne, restait en ligne. Ce sont les premières personnes de mon entourage a avoir lu mon travail qui m'ont permis d'assumer pleinement ces créations et d'en être désormais fier.

Bien entendu tout cela n’aurait pu être possible sans elles et sans tous ceux qui ont contribué à ce projet. En premier lieu, je dois remercier les membres du forum de Génération City qui sont à l’origine de la création du monde Gécée. Bien qu'on puisse aujourd'hui dire que cet univers est au point mort, je reste fasciné par ce que nous avons construit ensemble depuis 2010. À son apogée (lorsque le wiki existait encore), cet univers était si étendu qu’aucun de nous ne pouvait prétendre en connaître toutes les ramifications. Alors certes tout n'était pas absolument cohérent, mais qu'à cela ne tienne ! C'était un magnifique témoignage de notre créativité. Merci à tous pour toutes ces heures passées à lire vos contenus, à les commenter, à participer à des jeux de rôle et à admirer vos villes.

En second lieu, je dois remercier les quelques personnes qui m’ont inspiré et m’ont permis d’enrichir le contenu de cet univers ou les histoires qui s’y déroulent. Mes proches, mes amis, les lieux et situations que nous avons visités ou partagés ont été et sont toujours d’immenses ressources pour imaginer cet univers.

Enfin, merci Elise qui est peut-être la personne qui s’est le plus intéressée à ce projet, qui m'a permis d'accepter pleinement cette part de moi-même que je cachais jusqu'alors, qui a pris le temps de lire les deux premiers livres et qui est une inépuisable source d’inspiration, d'encouragement et de motivation.